Née en 1896 à Mount Gilhead, dans l’Ohio, l’autrice américaine Dawn Powell (1896-1965) fut un pilier du milieu littéraire new-yorkais de l’entre-deux-guerres et d’après, au sein duquel elle fraya avec des pointures comme Vladimir Nabokov (1899-1977), Ernest Hemingway (1899-1961), John Dos Passos (1896-1970) ou encore Dorothy Parker (1893-1967).

On lui doit une quinzaine de romans, dix pièces de théâtre et d’innombrables nouvelles destinées à des revues littéraires. Dans son œuvre, elle dissèque et brocarde la vie dans la Grosse Pomme, tant au sein des vastes demeures de la Cinquième Avenue que des studios d’artistes de Greenwich Village.

Les Éditions de La Table Ronde à Paris ressortent[1] en version de poche Une époque exquise paru en 1942, un roman au vitriol qui s’en prend aussi joyeusement que vertement à la superficialité, aux faux-semblants, aux manipulations, aux petites combines et à et la prétention des élites new-yorkaises autoproclamées, un scud dont voici le pitch :

« Amanda Keeler[2], ravissante jeune femme de l’Ohio, est devenue une figure new-yorkaise grâce à son mariage avec le magnat de la presse Julian Evans[3].

C’est avec empressement que Vicky Haven, encore sous le coup d’un échec sentimental, accepte l’invitation de son ancienne camarade de classe, et vient tenter sa chance à New York.

Comment la candide petite provinciale pourrait-elle imaginer que son amie d’enfance l’utilisera pour cacher sa double vie à son influent mari ? Et que tous les amis d’Amanda, tour à tour, se serviront d’elle ? »[4]

Une impayable comédie de mœurs sociales…

PÉTRONE

Une époque exquise par Dawn Powell, ouvrage traduit de l’américain par Anouk Neuhoff, Paris, Éditions de La Table Ronde, collection « La petite vermillon », avril 2025 [2009], 487 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 10,50 € (prix France)

[1] La version princeps y avait paru en 2009.

[2] Personnage inspiré par Clare Boothe Luce (née Ann Clare Boothe, 1903-1987), autrice, politicienne, diplomate et figure conservatrice américaine.

[3] Personnage inspiré par le magnat américain de la presse Henry Robinson Luce (1898-1967), fondateur des magazines Time, Life, Fortune et Sports Illustrated. Il était surnommé “le citoyen d’Amérique le plus influent  de son temps ».

[4] Extrait de la quatrième de couverture.