Reinhard Kleist (°1970) est un auteur de bande dessinée allemand. Il a reçu trois fois le prix Max et Moritz[1], dont en 2018 le prix du meilleur auteur germanophone, et ses bandes dessinées sont traduites dans de nombreuses langues.

Après avoir publié chez Casterman les albums Castro (2012), Le Boxeur (2013), Johnny Cash – I see a darkness (2018), Nick Cave – Mercy on me (2018) et Knock out ! (2020), il revient dans cette maison avec Starman – Quand Ziggy éclipsa Bowie, un roman graphique

David Robert Jones, dit David Bowie, né le 8 janvier 1947 à Londres et mort le 10 janvier 2016 à Manhattan, était un auteur-compositeur-interprète, musicien, acteur et peintre britannique.

Durant plus de cinq décennies d’une carrière marquée par des changements fréquents de style, une réinvention permanente de son personnage et de ses approches musicales, il s’est imposé comme un des artistes musicaux les plus originaux, les plus importants et novateurs de la musique pop et rock.

Il laisse derrière lui un univers musical unique, empreint de science-fiction et volontiers psychédélique, où la tragédie et la comédie se côtoient allègrement. Il a vendu plus de 140 millions d’albums dans le monde et de très nombreux artistes se réclament de son influence.

Ziggy Stardust est un personnage fictif conçu par David Bowie au début des années 1970.

Icône du glam rock[2], Ziggy Stardust est au centre de l’album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, sorti en 1972, relatant son histoire, celle de l’émissaire humain d’une intelligence extraterrestre cherchant à transmettre à l’humanité, qui n’a plus que cinq années à vivre, un message d’amour et de paix, mais finit détruit par ses propres excès.

Le personnage de Ziggy sera mis en scène par David Bowie lors de la tournée qui suivit la sortie de son album homonyme, passant par le Royaume-Uni, le Japon et les États-Unis, tournée qui marque le début de l’ascension de l’artiste vers les sommets de la musique pop.

Ziggy disparaît en 1973 : le 3 juillet, Bowie « tue » son personnage sur la scène de l’Hammersmith Odeon, en annonçant que « c’est non seulement le dernier concert de la tournée, mais aussi le dernier concert qu’on fera » juste avant d’entamer la chanson Rock ‘n’ Roll Suicide.

Beaucoup croient alors que Bowie lui-même compte abandonner la musique.

Or, toujours plus radical, métamorphosé en rockstar égocentrique – au risque de succomber à la paranoïa – David Bowie finit par fuir Los Angeles vers Berlin-Ouest en 1976, pour, plus libre que jamais, se réinventer à nouveau.

Reinhard Kleist tisse de façon captivante la genèse de cette personnalité artistique haute en couleurs, tant par les efforts infructueux de David Bowie pour s’imposer sur la scène londonienne avant Ziggy, que par son conflit interne avec son personnage lorsqu’il atteint les sommets de la gloire.

PÉTRONE

Starman – Quand Ziggy éclipsa Bowie par Reinhard Kleist, Bruxelles, Éditions Casterman, collection « Romans graphiques », septembre 2025, 344 pp. en quadrichromie au format 18,6 x 26 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 28 €

[1] Les prix Max et Moritz sont des prix de bande dessinée allemands biannuels remis depuis 1984 dans le théâtre des Margraves lors du festival d’Erlangen. Leur nom provient de Max und Moritz, histoire illustrée de Wilhelm Busch publiée en 1865 et considérée comme la première proto-bande dessinée allemande. Ces prix, les plus anciens et prestigieux du monde germanophone, récompensent des auteurs, éditeurs et personnalités liés à la bande dessinée allemande et internationale. Parmi ces derniers, on peut citer le prix Max et Moritz du meilleur auteur germanophone de bande dessinée.

[2] Le glam rock, aussi appelé glitter rock, est un style musical rock qui s’est développé au Royaume-Uni dans les années 1971-1975, et a perduré jusque dans les années 1980. Par certains aspects, il était précurseur du mouvement punk, apparu en 1977. À l’origine, le glam rock était considéré comme un mouvement purement britannique, avec pour principaux représentants T. Rex, David Bowie, Gary Glitter et Roxy Music, mais certains musiciens américains comme les New York Dolls et Lou Reed y ont aussi fait une incursion. (Source : Wikipédia)