Au feu ! Au fou ! Oufti !

Enfin une bonne nouvelle belge (et même cinq, pour le même prix, 19 €) : revoilà Hubert, le personnage récurrent des romans déjantés de Jean-Luc Fonck, dans un ébouriffant recueil de short stories « policières » intitulé Histoires allumées paru chez Luc Pire, l’éditeur-phénix de Ce Pays qui a ressuscité à Liège ce 1er janvier 2011 (l’éditeur, pas le pays qui est cuit…).

Dans la veine de Pierre Dac et du Boris Vian de L’Écume des jours mâtinés de Jean-Pierre Verheggen et de Raymond Devos, le ci-devant chanteur de Sttellla[1] plonge le lecteur médusé dans un univers stupéfiant (c’est le mot !) où les garçons changent de sexe, les radiateurs arrêtent les montres en leur passant les menottes, les champignons parlent, les oiseaux toussent des perles, les voitures font apparaître et disparaître leurs passagers au gré des tunnels, les boîtes de sardines nagent en bancs, les meubles se déplacent et les dés conduisent le « héros » à l’autre bout du monde pour y vivre des aventures parfaitement impossibles à résumer par la critique.

Une seule solution, donc– ô rage ! ô désespoir !– pour moi, en forme de conseil impérieux : lisez-les !

Mais en demeurant sur vos gardes : vous pourriez vous éteindre… en étouffant de rire !

PÉTRONE

Histoires allumées par Jean-Luc Fonck, Liège, Éditions Luc Pire, janvier 2011, 206 pp. en noir et blanc au format 13 x 20 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 19 €


[1] « Je ne sais pas chanter. Avant que les gens ne s’en rendent compte, je vais me recycler dans un autre truc que je ne sais pas faire, écrire », s’est-il plu à proclamer naguère…

Date de publication
dimanche 30 janvier 2011
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